La Dent du Géant depuis le refuge Torino

En haute montagne, le danger est omniprésent, on peut certaines fois pousser le destin, mais en règle générale, on se doit d’être humble face à la montagne. Pour preuve, mon ascension de la Dent du Géant avortée à cause d’une approche trop enneigée et un itinéraire mal engagé. Malgré tout, ce fût une belle course mêlant glacier, alpinisme, verticalité et paysages grandioses. Je la retenterai à une époque plus clémente.

L’approche

Après le tunnel du Mont Blanc, prendre le téléphérique qui vous emmène tout droit jusqu’au refuge Torino, coté Italie. Le nouveau téléphérique, le Sky Way, est vraiment impressionnant. Pendant la montée il tourne sur lui-même vous laissant apprécier une vue panoramique à 360°. Le refuge est grand est spécieux, la vue y est forcément magnifique et on y mange très bien !

Après un bon dîner et une assez bonne nuit dans mon lit superposé, nous parton tôt le matin, mon père et moi, en direction de la Dent. Pas de traces en vue, nous devrons les faire, et sans raquette ni ski de randonnée.

Nous traversons doucement le glacier, en nous enfonçons dans la neige à chaque pas jusqu’aux cuisses, pour arriver à un couloir mélangeant neige et rocher. La neige est fraiche et légère, les crampons et les piolets ne se plantent pas. L’ascension est compliquée. Au sommet du couloir, nous tentons tant bien que mal de grimper sur les vires fraichement enneigées et glissante. En bonne condition, la monté ressemblerait à une petite escalade facile, mais à cause de la neige, la difficulté augmente et souvent nous perdons le fil de l’itinéraire qui ne nous parait pas si évident que cela.

Arrivant à un col, nous continuons notre progression jusqu’à arriver à un gendarme, que nous essayons de contourner en suivant les cairns peu visibles. A maintes reprises la recherche de l’itinéraire nous aura fait perdre beaucoup de temps.

Vers 12h, nous arrivons enfin à la Salle à manger, mais il est trop tard pour tenter l’ascension de la Dent, qui bien que vertigineuse ne nous parait pas compliqué techniquement. Il faut redescendre à la voiture, la dernière benne est à 16h. Pourtant à plusieurs reprises nous hésitons à nous lancer quand même. Tant pis, ça sera pour la fois suivante !

La descente

Nous descendons par approximativement le même itinéraire. En descente, la difficulté augmente un peu plus. La fatigue se fait également sentir. En descendant, l’itinéraire que nous aurions dû prendre à la montée apparaît plus facilement.

Nous rejoignons le refuge sur les coups des 15h30, juste à temps pour attraper la benne et éviter une deuxième nuit au refuge le dimanche soir !

Conclusion

Attention aux conditions et à l’enneigement au niveau de l’approche. En bonne condition, je pense qu’il ne faut pas partir trop tôt pour pouvoir profiter du soleil sur le rocher. L’ascension est très vertigineuse, mais en ayant un niveau correct en escalade, ça passe tout seul !

  • durée : environ 7h
  • altitude max : 4013m
  • dénivelé : environ 650m d’approche puis 150m d’escalade
  • difficulté : D-
  • mois : Octobre

 

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