Passer nouvel an à Catarina
Catarina est un petit village coloré du Nicaragua situé à environ 40km de Managua, la capitale du pays. Catarina est connu pour sa vue exceptionnelle sur la lagune d’Apoyo.
Pour terminer l’année 2021, nous décidons de nous rendre jusqu’au mirador du village et de faire la randonnée qui part non loin de là.
Le panorama est effectivement incroyable mais nous comprenons rapidement qu’il a un prix. En effet l’accès au mirador est payant. La randonnée qui démarre à quelques mètres du mirador est elle aussi payante. Ce qui est agaçant, ce sont les prix en dollars adressés aux touristes évidemment ! On se sent un peu comme un porte-monnaie ambulant mais bon, passons, on ne va pas se gâcher la journée. La randonnée est très facile, on accède à d’autres points de vue sur le lac ainsi que sur la ville de Granada et les environs. C’est à chaque fois un spectacle grandiose.
La flore est verdoyante et le site bien entretenu. On ne se lasse pas d’admirer le paysage d’où que l’on soit. Les monos (singes) se baladent de branche en branche au-dessus de nos têtes tout en criant. Une multitude d’oiseaux jouent avec les vents et dansent au-dessus de la lagune. On ne peut qu’apprécier cet endroit apaisant et enchanteur. On en oublie vite la mauvaise surprise du départ.
Après les grandes festivités religieuses du 30 décembre, nous nous attendions à être de nouveau réveillés à 5h30 du matin par de pétards et des chants religieux, mais pas du tout. Le 31 décembre rien de prévu à Catarina à part une petite kermesse pour les enfants et un feu d’artifice à minuit. Nous nous mêlons donc aux locaux qui sirotent un jus dans le parc pendant que les enfants s’amusent. Puis chacun rentre chez soi préparer le repas, attend le feu d’artifice qui sera lancé à minuit et au lit. C’est un peu surpris que nous allons nous aussi nous coucher mais c’est encore plus étonnés que nous serons de nouveau réveillés à 5h30 du matin le 1 janvier. Les pétards et les cortèges religieux repartent de plus belle. Le soir, la kermesse est encore là. Un dernier défilé, cette fois de personnes déguisées, parcourt la ville et le 1er bal de l’année est lancé. Tout ça dans une extrême bonne humeur et avec des centaines de pétards tirés toutes les demies-heures ! De petites fêtes privées ont également lieux ici et là car nous croisons beaucoup de personnes très bien apprêtées qui ne restent pas longtemps dans la rue.
En ce 1er de l’an, nous ne pouvions que commencer l’année comme nous l’avions finie, c’est-à-dire par une randonnée. Cette fois, la difficulté est bien là. Nous décidons de descendre à la lagune et de nous y baigner. Le sentier est assez mal entretenu et très raide mais la descente est assez agréable et agrémentée par la découverte de pétroglyphes qui datent de plusieurs milliers d’années.
La lagune se fait désirer, le chemin n’en finit pas mais la baignade récompense nos efforts. Le retour sera un peu plus difficile et sous une forte chaleur. Même les pétroglyphes ne nous aideront pas cette fois à trouver le chemin plus agréable mais une fois au sommet, nous sommes fières de nous (enfin surtout Lylou et moi 😊 pour Youri, c’était une promenade de santé 😉).
L’île d’Ometepe
L’étape suivante nous conduit sur l’île d’Ometepe. Pour arriver jusque-là, il nous aura fallu 20 minutes de marche pour trouver le bon arrêt de bus : celui qui dessert le bus direct pour Rivas.
Le bus est archi bondé, nous restons debout à l’arrière. Youri est mi dedans- mi dehors : comprenez qu’il se tient à la barre du toit tant bien que mal, mais que la moitié de son corps dépasse de la porte du bus ! Le responsable des bagages ne cesse d’hurler « avancez !!! » mais personne ne bouge. Nous resterons comme cela une bonne partie du trajet, jusqu’à ce que le bus se vide de quelques personnes et que l’on ai enfin un peu plus de place. Nous voilà donc éjectés je ne sais où à Rivas. Pas le temps de mettre nos sacs sur le dos qu’un taxi s’arrête et nous conduit au port de San Jorge.
Là, de nouveau nous avons la désagréable sensation de nous sentir considérés comme un portefeuille ambulant. D’abord, car étant étrangers, nous devons payer une taxe, puis on nous conduit devant une agence de location de véhicules. Mais nous ne sommes pas du tout intéressés. En comprenant que nous ne changerons pas d’avis, le vendeur nous conduit enfin au guichet pour acheter nos billets pour la traversée. Ça y est, nous sommes enfin sur le bateau. Après 1h15 de navigation plutôt calme, nous débarquons sur l’île. Les chauffeurs de taxis sont aux aguets et abusent de niveau sur les prix. Pas question de se faire avoir, non merci, on va attendre le bus. Après quelques minutes d’attente, un très gentil chauffeur s’approche de nous et nous propose un prix tout à fait raisonnable pour nous conduire à notre petite cabane, sur la seconde partie de l’île. Marché conclu, en plus il y avait 1 heure d’attente pour le bus😅.
45 minutes de route plus tard, nous sommes devant une petite plage, perdue au milieu d’une île, qui est elle-même perdue au milieu d’un pays. Nous nous sentons tellement chanceux d’avoir la chance de profiter de ce petit paradis. Au programme balade en kayak, jeux sur la plage, baignades, et quand même un peu d’instruction en famille 😊.
Au cours de nos promenades sur l’eau, nous avons eu la chance d’admirer des caïmans, des chauves-souris, des tortues, des dizaines d’espèces d’oiseaux dont je n’ai pas retenu les noms, des arbres majestueux et des couchés de soleil terribles.
Afin de profiter de l’autre partie de l’île, nous décidons également d’y passer 3 jours ; nous serons alors hébergés chez l’habitant tout en aillant une chambre privée. Lylou a pu passer du temps à jouer avec la petite fille des propriétaires et nous avons pu parcourir l’île en scooter. Et oui à 3 sur un scooter, il n’y a que dans des endroits reculés comme celui-ci que des touristes peuvent se le permettre !
Dernier arrêt au Nicaragua: San Juan del Sur
Après une semaine sur Ometepe, il est temps de partir pour notre dernière étape au Nicaragua : San Juan del Sur.
Pour être honnête nous n’avons pas été particulièrement charmés par cette ville dite « balnéaire ». La plage n’est pas exceptionnelle, les bateaux s’ancrent non loin, donc question propreté de l’eau, on se pose des questions. La balade au « Mirador del Cristo de la Misericordia » est sympathique et la vue très jolie, c’est à faire.
Par contre pour les surfeurs, il faut absolument prendre un taxi ou un bus pour accéder à d’autre plages. De plus, il y a énormément de coupures d’eau dans cette ville. C’est assez désagréable de ne pas pouvoir se rincer à son retour de la plage ! Bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas un coup de cœur. Petit détail pour ceux qui préfèrent les frontières terrestres: la ville se situe à peine à 1heure de la frontière Costa-Ricaine.
Nous avons testé! Tout d’abord un taxi nous a conduit jusqu’à la frontière côté Nicaragua. Sacs sur le dos, nous marchons jusqu’au poste de frontière où l’on nous tamponne nos passeports après avoir dû payer une taxe pour rentrer dans le bureau et une autre pour sortir du pays. Il faut bien avoir des dollars et de la monnaie sur soi car les douaniers ne sont pas très sympathiques ( en tout cas le notre ne l’était pas!). Une fois ce point passé, il faut encore marcher quelques mètres pour rejoindre le poste de frontière Costa-Ricain: Penas Blancas.
Là, il y une longue attente. Une fois qu’arrive votre tour, attention à bien avoir tous les documents à jours sinon il faudra sortir, se débrouiller pour avoir internet et refaire la queue pour réessayer d’avoir son tampon. Pour nous tout s’est très bien passé.
Bienvenue au Costa Rica !
Toujours à pied et chargés de nos sacs, nous attendons le bus qui va nous conduire à San José. Niveau timing, on était bien parti. Sauf que le destin en avait décidé autrement. Le bus est bien là mais il est rempli. Pas moyen d’acheter un billet. Il nous faudra attendre le prochain qui passera dans 3 heures! Par contre les Costa-Ricains n’ont rien prévus pour soulager l’attente des personnes à la frontière. Rien, il n’y a absolument rien. Pas de toilettes, pas de restaurant, pas de quoi acheter de l’eau et même pas de quoi s’assoir.
Alors on se pose par terre, on joue, on discute et on attend que le temps passe. Quand le bus arrive enfin, tout le monde se rue sur le chauffeur. Chacun lui donne son bagage qu’il range soigneusement et de façon très organisée. Puis en route. Jusqu’à San José il y a 6 heures de bus. Une petite escale de 20 minutes est prévue pour grignoter et aller aux toilettes. Le bus est confortable et le trajet se passe plutôt vite. Arrivé au terminal de San José au coucher du soleil, nous décidons de prendre un taxi jusqu’à notre hôtel. Le chauffeur est très sympathique et nous donne des conseils sur la ville: nous savons où ne surtout pas mettre les pieds!
San José : capitale du Costa-Rica
Ce pays n’était initialement pas dans notre liste pour plusieurs raisons: côté budget, impossible d’y rester longtemps car comme l’indique son nom, le Costa Rica est un des pays les plus chère d’Amérique Centrale. Pour être honnête, le Costa-Rica et la ville de San José se sont imposés à nous. Les prix des billets d’avion du Nicaragua pour la Colombie étaient indécents. Alors que les tarifs étaient extrêmement intéressants au départ de San José. Voilà pourquoi nous nous sommes retrouvés à « faire un escale » de 3 jours dans la capitale de ce pays !
San José ne nous a pas charmé. C’est une énorme ville qui grouille de monde, de bruits et de mauvaises odeurs. Les tarifs des musées sont hallucinants pour les touristes et sinon il n’y a pas grand chose à faire. Mais nous ne sommes pas restés 3 jours à rien faire. Nous avons parcouru les rues de la ville, nous avons fait quelques emplettes, nous avons visité le marché artisanal et nous nous sommes régalés de bon petits plats.
En conclusion, on ne vient pas au Costa Rica pour visiter sa capitale mais bien ses parcs naturels. Et pour le coup, il faut avoir le budget pour.
Ce sera pour une autre fois…
Notre petit bilan du Nicaragua
C’est simple: On a adoré!!! Ce n’était pas une destination au programme mais quelle belle surprise 😍
Nos coups de coeur: l’île d’Ometepe, le volcan Massaya, Granada et Catarina avec sa lagune incroyable