Suite et fin de l’épopée péruvienne

Cusco

Nous resterons 6 jours de plus à Cusco. Nous louerons un appartement afin d’être plus libre. Au programme : repos, évaluations de français, de maths et même d’espagnol pour Lylou 😉, préparation de la suite du voyage. Nous dirons également, le cœur lourd, au revoir à Gal et Wiss. Puis quelques achats s’imposent : chaussures de randonnées pour Lylou et Youri ! Les jours s’enchainent et il est la suite de l’aventure se précise. Les manifestations se calment, on décide donc de reprendre la route. Nous n’irons pas à Arequipa car nous craignons de nous retrouver bloqués là-bas aussi.

Puno

Il est temps de nous rendre à Puno : ville connue pour son accès au lac Titicaca, le lac navigable le plus haut du monde. Nous y retrouvons, pour la dernière fois Victoire et Clément. Après un bon petit repas, c’est avec un pincement au cœur que nos chemins se séparent. Nous passerons d’abord 2 jours sur Puno. Nous partirons une journée visiter le site de Sillustani. On y admire de grandioses tours datant de la civilisation pré inca. Il s’agirait là, de tombeaux. Les constructions sont impressionnantes et le lieu est incroyablement beau. Il donne sur la lagune, la vue y est sublime.

Vue splendide depuis le site de Sillustani
Un troupeau d’alpaga

Puis nous décidons de nous rendre dans un petit village situé dans la presqu’île de Puno. Direction donc Llachon et plus précisément la posada de Oliver où nous passerons 3 jours dans la famille de Diana. Diana, c’est la petite fille de nos hôtes. Agée de 7 ans, et habituée aux touristes, elle s’est tout de suite liée d’amitié avec Lylou. Pendant nos 3 jours dans ce petit coin de paradis, nous n’avons que très peu vu notre fille. Au programme : indépendance, liberté et jeux d’enfants. Nous avons quand même randonné dans les parages, Diana s’improvisant guide afin de venir avec nous. Ce fut un séjour empli de douceur, de rires, de simplicité et de légèreté. Que ça fait du bien.

Coucher de soleil depuis la presqu’île de Llachon
En face… la Bolivie
Nous, sur le lac Titicaca !

A notre retour à Puno, un seul objectif : faire nos tests PCR et passer la frontière Bolivienne. Nous nous dirigeons vers l’hôpital mais étant étrangers et ne s’agissant pas d’une urgence, on nous envoie vers des centres de tests hors de prix (environ 100 euros par personne). Un agent de sécurité nous conseille très gentiment de nous rendre au marché de la ville, là il y a un petit cabinet qui fait des tests gratuitement. C’est sans grande conviction que nous nous y rendons, nous étions tout proche, au pire, nous ne perdions pas grand-chose. Effectivement, nous trouvons très facilement le centre de test, ils sont bien gratuits ! Toutefois, il faudra attendre 48 heures pour avoir les résultats. Nous prenons notre mal en patience et afin de nous changer les idées, nous décidons d’aller visiter l’île de Taquile. Evidemment le tour inclus la visite des îles Uros que nous ne voulions pas refaire car pas assez authentique selon nous. Mais impossible d’y échapper. La visite des îles est à la hauteur de la réputation qui lui est faite : kitch et surfaite malheureusement. 11 ans après, nous avons toujours cette désagréable impression qu’on nous prend pour des idiots et des portefeuilles ambulants. C’est tellement dommage et regrettable, car ces îles et la culture de ces dernières méritent bien plus de respect et de reconnaissance.

Le drakkar des îles Uros

Nous continuons notre navigation sur le lac Titicaca, direction la magnifique île de Taquile. Ici, l’accueil est plus simple, plus authentique. Nous grimpons sur les collines en suivant le chemin en pavés. Nous arrivons sur une grande place. La vue sur le lac y est spectaculaire. Nous décidons d’aller manger le plat local : soupe de quinoa et truite accompagnée de son riz blanc. Rien de transcendant mais nos estomacs apprécient et ils sont de nouveau prêts à affronter la suite de la randonnée. Le village est très paisible : pas de voiture, pas de vélo, pas d’ânes. Les traditions elles, sont extrêmement présentes. On nous racontera les différentes hiérarchies qui se côtoient sur l’île. Les hommes se distinguent en fonction d’un bonnet très coloré qu’ils doivent porter droit sur leur tête étant jeune, puis plié sur la pointe quand ils ont des responsabilités. Enfin, les chefs portent au-dessus de ce chapeau en laine, un chapeau noir, signe de leur haute-fonction au sein du village. Les femmes célibataires doivent cacher leurs visages sous une sorte de longue couverture noire. Elles ne pourront se découvrir qu’à partir du mariage. Le mariage a lui aussi, un rituel à suivre très particulier et très strict à suivre. Les mariés doivent d’ailleurs avoir un visage triste toute la journée. Ils ne peuvent quasiment rien manger, ni boire de la journée pour éviter d’aller aux toilettes suivis de l’escorte qui les entoure ce jour-là. Nous sommes à des années lumières de nos coutumes européennes. Nous nous amusons à échanger sur les traditions de chacun sans jugement mais avec un réel plaisir d’en connaitre plus sur l’autre. La journée se termine, nous voilà déjà de l’autre côté de l’île. Il est temps de reprendre le bateau.

Cette journée aura été un bonus à notre séjour à Puno. A présent, il est temps de refaire nos sacs, de vérifier une fois de plus nos papiers et de nous lancer à la frontière bolivienne. Et oui, nos tests sont négatifs, nous pouvons donc poursuivre le voyage et donc quitter le Pérou.

Au revoir le Pérou

Le passage de la frontière terrestre Pérou- Bolivie

1 heure de bus sépare Puno de la ville frontalière bolivienne. Un bus et un tuc-tuc plus tard nous voilà au poste de frontière péruvien. La rigueur est toujours et encore très présente ici (à l’image de notre expérience dans le pays). Les douaniers nous demandent de nous mettre en file indienne et de passer chacun notre tour. Nous ne sommes que tous les 3 😉. Nous nous exécutons, ce n’est pas le moment de se créer des problèmes. Nos passeports sont tamponnés, aucun problème, nous pouvons quitter le pays. Quelques mètres plus loin, nous voyons le poste frontière bolivien. Avec toute notre paperasse photocopiée en main, nous entrons dans l’office, un peu stressé. Et là, changement total d’ambiance ! Bonjour et bienvenue ! Donnez-moi tous vos papiers, regarder la petite caméra et c’est terminé ! Ah juste un détail, il faudra enregistrer les hôtels où vous séjournerez dans une application officielle. Profitez de votre séjour et encore bienvenue !

C’est souriant et soulagé que nous ressortons de l’office. Nous nous faisons de suite aborder par des boliviens trop heureux de nous souhaiter la bienvenue et désireux de prendre une photo avec Lylou. Le contraste d’ambiance est surprenant.

La suite se fait tout aussi naturellement, on nous guide gentiment vers le colectivo qui part pour Copacabana. On pose nos affaires à l’hôtel quelques minutes plus tard. L’aventure bolivienne commence !

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