A nous l’Argentine

Nous sommes si heureux ! Finalement, nous pourrons visiter l’Argentine. Les frontières se sont réouvertes et les conditions d’entrée assouplies. Cela nous permet donc aujourd’hui de réaliser un autre rêve, celui de découvrir la Patagonie. L’excitation est totale.

Le passage de la frontière

Nous passerons une nouvelle fois par la frontière terrestre. Bolivie-Argentine, Villazón-La Quica. Nous quittons donc Tupiza à 10h, le vendredi 13 mai, accompagné de Kayt et Paulin. Nous prenons un collectivo qui nous conduit à Villazón, ville frontalière. Là, nous échangeons nos derniers bolivianos en pesos argentins et nous filons au bureau d’immigration coté bolivien. Le douanier nous informe que nous devons avoir la « declaracion electronica jurada de salud » imprimée ! Nous sommes évidemment ravis de l’apprendre. Nous n’avons pas internet et nous n’avons plus de bolivianos ! Heureusement, nous avions mis le fameux document sur notre clé USB. On est vendredi 13 ne l’oublions pas ? Nous sortons donc du bureau d’immigration et rentrons dans une petite officine qui fait des impressions. Nous expliquons à la responsable notre petit souci. Elle prend notre clé USB et donne du Bluetooth à Paulin afin qu’il lui transfert ses documents. Pas de chance, son ordinateur ne lit pas notre clé. Alors que Kayt et Paulin essaient de transférer leurs documents, nous, nous courons à la recherche d’un autre bureau en souhaitant que celui-ci aura une version Windows plus récente ! C’est gagné ! Nous réglons les 3 impressions une fortune, en pesos argentins. Tous munis de nos documents imprimés, nous retournons au bureau d’immigration bolivien. Cette fois, ça passe.

En Argentine !

Nous voici au poste de frontière argentin de La Quica. Le bureau n’est autre qu’une sorte de conteneur en métal où 2 personnes sont en plein travail. Il y a 2 files d’attente, on nous dit de nous mettre à la suite de celle de gauche. On s’arme de patience puisque, une heure plus tard nous sommes encore là. On ne comprend pas pourquoi ça n’avance pas de ce côté-là de la file. Notre tour approche enfin quand une personne se met devant nous et nous dit : « Ici c’est la file d’attente pour acheter les billets de bus, pour la frontière c’est l’autre queue. » A ce moment-là, on voit rouge. Nous venons de perdre plus d’1 heure à patienter dans la mauvaise file d’attente. Paulin dédramatise : « c’est vendredi 13 ! ». Ok ! 10 minutes plus tard, l’affaire est réglée, nous pouvons rentrer en territoire argentin en toute légalité. Toutefois cette heure d’attente nous aura coûté bien plus que du temps. En Argentine, il existe 2 taux de change : le « légal » et le taux « bleu ». Le plus avantageux pour les touristes est le taux bleu (1 € vaut environ 221 pesos argentins contre 110 au taux légal). Cependant, pour pouvoir bénéficier de ce taux, il faut utiliser Western Union et donc aller dans des bureaux Western Union. Et c’est là que tout se complique ! Il faut les trouver. Il faut qu’ils soient ouverts. Et il faut qu’ils aient l’argent nécessaire. Non sans peine, nous avons trouvé celui de La Quica. Malheureusement, il avait fermé depuis 30 minutes. Nous sommes dépités. Tant pis, direction la banque pour pouvoir au moins payer les billets de bus pour Humahuaca, notre prochaine destination.

Humahuaca, ou comment bien s’imprégner de la culture argentine

Nous arrivons à Humahuaca en fin d’après-midi et, c’est encore avec nos sacs sur le dos, que nous repartons à la recherche d’un Western Union. Nous en trouvons 2 mais ils sont fermés. Nous sommes tout de même rassurés, nous pourrons retirer de l’argent dès demain matin. La petite ville nous plait déjà beaucoup, une atmosphère agréable et paisible s’en dégage. Notre hôtel nous enchante lui aussi : grande chambre chauffée, chauffage à disposition et eau potable. Des premières en Amériques du Sud ! Le lendemain matin, après avoir petit-déjeuner et retiré de l’argent, nous partons à la gare réserver le bus pour la prochaine destination ainsi que l’excursion de la journée. Nous sommes surpris par les prix très élevés des bus. Toutefois, il ne faut pas oublier que l’Argentine est un pays énormissime, les trajets sont donc très longs. Kay et Paulin prennent leurs billets pour Buenos Aires, ils nous quitteront en milieu d’après-midi. Quant à nous, nous resterons à Humahuaca encore 2 jours.  Nous avons donc jusqu’à 16h ensemble. Nous partons à la découverte des ruelles colorées, nous nous laissons embarquer par l’ambiance festive du marché. Nous découvrons alors les tasses à Maté.

Avec Kayt et Paulin !

Plus qu’une tradition en Argentine, un mode de vie. Les argentins ont en permanence avec eux, à la main ou dans un sac, une « tasse avec une paille » appelés « maté et bombilla ». Le thermos d’eau chaude et les herbes (maté) ne sont pas bien loin. Et oui, les argentins boivent beaucoup de thé. La bombilla est une paille filtrante et le maté une tasse traditionnelle en bois ou en calebasse.

Les tasses à maté

A midi, nous nous régalons dans un petit restaurant traditionnel, puis nous monterons jusqu’au sommet de la ville. L’heure de nous quitter approche. Nous sommes attendus pour une excursion et Kayt et Paulin doivent prendre leur bus. Plus de 30 heures de route les attendent. Nos cœurs se serrent, nous sommes vraiment tristes de les quitter.

Hornocal, la montagne aux 14 couleurs

Un 4×4 nous attend à la gare, direction Hornocal, à 25 km d’Humahuaca. Au Pérou, nous avions eu la chance de voir Palcoyo, la montagne aux 7 couleurs. Cette fois, ce ne sont, pas moins de 14 couleurs qui se distinguent de cette chaine de montagne culminant à 4 700 mètres d’altitude. Nous sommes face à une splendeur naturelle encore peu connue. On admire, on compte les couleurs, les différentes teintes qui se trouvent sur ce tableau vivant. Epoustouflant.

La montagne aux 14 couleurs

La Quebrada de las Señoritas, au milieu des cactus et de la roche rouge

Nous consacrons notre dernière journée dans la région de Jujuy, à la découverte de la Quebrada de las Señoritas. Au programme, une randonnée d’un peu moins de 4 heures au milieu de cactus et de roches rouges. Au bout de ces hautes formations rocheuses, se trouve, bien cachée, une étroite fracture dans la roche. On y pénètre sans sac car il faut pouvoir être agile pour passer et aller au bout de cette surprenante entaille rocheuse.

Vers les canyons

Quelques jours à Salta

Nous passerons 5 jours dans cette ville coloniale en attendant notre vol interne pour Ushuaia. Ici, dès le 1er soir, nous aurons le bonheur de rencontrer @lespetitsboomerangs, une famille qui s’est lancée dans un voyage au long-court en camion. Et le plus étonnant est qu’en France, nous vivions à moins d’une heure les uns des autres ! Nous passerons une super soirée avant de nous revoir, le jour suivant, dans leur camion. Encore une fois, cela fait un bien fou de rencontrer des familles françaises qui se sont lancées dans des aventures similaires à la nôtre. Les échanges sont toujours riches. Les enfants s’amusent 100 fois plus et les parents aussi.

Les jours suivants, nous monterons en téléphérique au Cerro San Bernardo. La vue est très surprenante. Prendre de la hauteur, nous a permis de nous rendre compte de l’étendue de la ville mais également de voir au de-là. Nous redescendrons à pied, la balade est bien agréable. Nous préparerons la suite du voyage en Argentine (vol interne, itinéraires possibles…) et nous ferons des pique-niques sur l’aire de jeux où Lylou peut se défouler en toute sécurité.

En haut de la montagne

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